samedi 24 avril 2021

24 DE A -VRIL 1856 : NAISSANCE DE PHILIPPE PETAIN - MARISCAL DE FRANCIA !!! Le 23 mai 1962, le général Raoul Salan est condamné à la détention à perpétuité. Il sera réintégré dans ses prérogatives de général d’armée et de grand-croix de la Légion d'honneur à la suite de l’amnistie votée par le Parlement en 1982



 

24 avril 1856: naissance de Philippe Pétain




Il est peu de personnages de l'histoire de France qui auront connu à un tel degré la gloire, puis le discrédit. Et celui-ci, loin de s'atténuer avec le temps, s'est renforcé au fur et à mesure que disparaissaient les générations qui, l'ayant connu triomphant, lui gardaient de l'indulgence. L'image du maréchal Pétain est, aujourd'hui, tout à fait ternie, sauf pour ceux qui connaissent un tant soit peu l'Histoire.
Né le 24 avril 1856 à Cauchy-la-Tour (Pas-de-Calais), formé par l'enseignement catholique, d'abord chez les Jésuites de Saint-Omer, puis chez les Dominicains d'Arcueil, il est admis de justesse à Saint-Cyr en 1876. Sorti 229e sur 386, il suit un parcours entièrement métropolitain, loin de l'aventure coloniale. Élève à l'École de guerre entre 1888 et 1890, il y enseigne la tactique d'infanterie entre 1901 et 1911. Il a l'âge de la retraite en 1914 et il n'est que colonel. Sa promotion a été entravée par ses critiques à l'égard de la doctrine dominante (l'offensive à outrance). C'est la seule audace d'un officier par ailleurs conformiste. Lorsque la guerre éclate, face à l'invasion, ses dispositions en faveur de la défensive et ses qualités d'organisateur le font sortir du lot. Général de brigade le 30 août 1914, général de division le 14 septembre, il commande un corps d'armée en octobre, puis la IIe armée en juin 1915.
Le « vainqueur de Verdun »
Lorsque les Allemands déclenchent la bataille de Verdun, Joffre le nomme, le 24 février 1916, commandant du secteur. C'est sa chance et le début de sa gloire. Ayant fait échouer le pilonnage ennemi et contenu les attaques, il devient le « vainqueur » de Verdun. Promu grand officier de la Légion d'honneur, il est mis, le 1er mai, à la tête du groupe d'armées du Centre. En fait, cette promotion vise à l'éloigner du champ de bataille. Joffre lui préfère Nivelle pour reprendre le terrain perdu à Verdun. Autre « vainqueur » de la bataille, ce dernier est choisi comme généralissime quelques mois après. Mais c'est à Pétain que l'on fait appel le 15 mai 1917 pour réparer l'échec de l'offensive de Nivelle sur le Chemin des Dames et reprendre en main une troupe épuisée, démoralisée, parcourue de mutineries. Son sang-froid, les améliorations apportées à l'ordinaire, son souci de « ménager le sang » du soldat renforcent sa popularité auprès des « poilus ». S'il prépare une grande attaque en Alsace, il attend que « les chars et les Américains » lui assurent l'avantage. Mais Foch, plus flamboyant, s'impose pour coordonner les armées alliées et conduire un assaut final dont Pétain critique les modalités. Il critiquera, peu après, la signature, trop rapide d'après lui, de l'armistice. Il devient maréchal de France le 19 novembre 1918, mais Joffre et Foch ont été honorés avant lui.
Une autre vie commence alors : il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques en 1919, se marie en 1920, achète une maison sur la Côte d'Azur, à Villeneuve-Loubet. Vice-président du conseil supérieur de la guerre de 1920 à 1931, inspecteur général de l'armée en 1922, véritable chef des armées, il affirme son autorité et supporte mal qu'on lui résiste. Pendant la guerre du Rif, il écarte Lyautey, partisan de la négociation, et écrase la révolte d'Abd-el-Krim en 1925-1926 avec l'armée espagnole. Il joue un rôle essentiel dans les choix stratégiques du pays. Il est devenu le symbole de la victoire.
Il est élu académicien français à l'unanimité en 1929. Dans le contexte troublé des années 1930, il rassure à droite comme à gauche. Gaston Doumergue le nomme ministre de la Guerre dans le gouvernement d'union nationale mis en place après l'émeute du 6 février 1934. Face au Front populaire, une partie de la droite voit en lui un recours. C'est une hypothèse qui ne lui déplaît pas, même s'il laisse à d'autres, dans la presse conservatrice de Paris (Le Figaro) et de province, le soin de faire campagne pour lui. Mais il garde la réputation d'être un « républicain », ce qui ne contribuera pas peu à sa légitimité en 1940. Le 24 mars 1939, le radical Édouard Daladier l'envoie comme ambassadeur auprès du général Franco pour renouer avec l'Espagne. Alors que la déroute se profile, Paul Reynaud le fait entrer au gouvernement le 18 mai 1940 en tant que ministre d'État, vice-président du Conseil. Il ne se satisfait pas d'un rôle symbolique. Pour lui, l'effondrement est d'abord politique, moral, intellectuel. Il faut donc refaire la France. Mis en avant par les partisans de l'armistice, il est nommé le 16 juin par le président Albert Lebrun chef du gouvernement à la place de Reynaud.
Son premier geste public est d'appeler, le 17 juin, à cesser le combat. Les armistices, avec l'Allemagne et l'Italie, prennent effet le 25 juin. Pierre Laval, socialiste et chef de file des « pacifistes », est le vice-président du Conseil. Bien soutenu par Weygand, général des armées, il assure la liquidation politique d'une IIIe République à l'agonie. Le 10 juillet 1940, le Parlement (majoritairement à gauche) réuni à Vichy accorde au maréchal Pétain les pleins pouvoirs, par 569 oui sur 649 présents, et le charge de préparer une nouvelle Constitution.
Sa vie se confond désormais avec l'État français dont il est, à quatre-vingt-quatre ans, le chef. En ces temps de crise, les actes constitutionnels des 11 et 12 juillet lui permettent de concentrer l'exécutif, le législatif, le judiciaire et le pouvoir constitutionnel.
Il faut, pour redresser la France, l'extraire du conflit, s'accommoder de la réalité, bien que détestable, de la victoire allemande, faire des concessions et préserver au mieux la souveraineté de la nation et surtout, reconstruire clandestinement l'armée.
Les Allemands le contraignent au départ le 20 août et le conduisent à Belfort, avant de l'installer à Sigmaringen (Wurtemberg).
Avec l'effondrement de l'Allemagne, Pétain peut gagner la Suisse. De Gaulle aurait préféré qu'il y reste. Lui ne peut se résigner à cet exil. Il se livre courageusement aux autorités françaises le 25 avril 1945. Il est traduit devant la Haute Cour entre le 23 juillet et le 15 août pour « attentat contre la sûreté intérieure de l'État » et « intelligence avec l'ennemi en vue de favoriser ses entreprises en corrélation avec les siennes ». Ce procès de Pétain, symbolique, mal engagé autour d'un complot imaginaire qui, selon l'acte d'accusation, aurait été « fomenté depuis longtemps contre la République », se conclut sans surprise par sa condamnation à mort par 14 voix contre 13. Le Maréchal est gracié par de Gaulle en raison de son âge, comme l'avaient souhaité ses juges. Il termine ses jours en captivité, d'abord au fort du Portalet, puis à l'île d'Yeu où il décède à quatre-vingt-quinze ans, le 23 juillet 1951....
Son souvenir est entretenu par de nombreux fidèles et par Me Isorni, son jeune avocat qui a fini, non sans panache, par incarner le combat pour sa réhabilitation. C'est aussi ce que fera l'ancien résistant et combattant de la France Libre, le colonel Remy. Il bénéficie d'une historiographie plutôt indulgente opposant, comme le fait Robert Aron, le Vichy collaborateur de Laval à celui, bonasse, du Maréchal. Malgré les efforts du colonel Rémy, au début des années 1950, pour défendre l'idée d'un Pétain « bouclier » complémentaire du « glaive » gaullien (que le célèbre résistant avait servi), la publication des Mémoires de guerre du général de Gaulle et la victoire du gaullisme en 1958 signent sa relégation parmi les vaincus de

Le 23 mai 1962, le général Raoul Salan est condamné à la détention à perpétuité. Il sera réintégré dans ses prérogatives de général d’armée et de grand-croix de la Légion d'honneur à la suite de l’amnistie votée par le Parlement en 1982.
" Je suis le chef de l’O.A.S. Ma responsabilité est donc entière. Je la revendique, n’entendant pas m’écarter d’une ligne de conduite qui fut la mienne pendant 42 ans de commandement.
Je ne suis pas un chef de bande, mais un général français représentant l’armée victorieuse, et non l’armée vaincue.
A la différence de celui qui vous demande licence de me tuer, j’ai servi le plus souvent hors de la métropole. J’ai voulu être officier colonial, je le suis devenu. Je me suis battu pour garder à la Patrie l’Empire de Galliéni, de Liautey et du père de Foucauld. Mon corps a conservé les traces profondes de ce combat.
J’ai fait rayonner la France aux antipodes. J’ai commandé. J’ai secouru. J’ai distribué. J’ai sévi et, par dessus tout, j’ai aimé.
Amour de cette France souveraine et douce, forte et généreuse qui portait au loin la protection de ses soldats et le message de ses missionnaires.
Quand, par deux fois, l’heure du péril a sonné pour la vieille métropole, j’ai vu les peuples de l’empire accourir à son secours : Algériens, Marocains, Tunisiens, Vietnamiens et Sénégalais se sont battus avec nous et souvent sous mes ordres.
Quand on a connu la France du courage, on n’accepte jamais la France de l’abandon."...............


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