CON TEJERO EN MADRID
Tres rapidement arriva Alonso Collar, notre chef, qui me dit que quelqu'un allait ramener un televiseur, que les Cortes avaient ete investis par l'armee, qu'il partait immediatement au ministere des armees en quete d'informations, et me deleguait par consequent son autorite de responsable provincial. Il me demanda d'interdire tout usage des telephones, de les utiliser uniquement pour recevoir des appels qui donneraient des informations, et qu'en aucun cas nous n'avions l'autorisation d'emettre quelqu'appel que ce soit, quel qu'il soit, a qui que ce soit.
Le chef provincial de Palencia voulant emettre un appel, je lui suggerai donc de se mettre a la recherche d'une cabine a proximite.
Notre telephone sonnait continuellement, et sans cesse, les gens anxieux reclamant une information et des ordres que nous ne pouvions pas donner.. Personne, absolument personne, n'etait entre en contact avec nous, n'avait compte avec nous.
Finalement, quelqu'un apporta un televiseur et nous pumes enfin voir ce qui se passait dans les Cortes.
Des camarades prets a tout venaient se mettre a nos ordres. Nous organisames des groupes d'information et de soutien, chacun ayant une mission particuliere :
1- Telefonica
2-Capitania general
3-Television
Et ainsi de suite.
Nous creames au total 10 groupes qui avaient ordre de garder le contact en nous appelant regulierement pour nous informer du deroulement de leur mission particuliere.
Et nous passames toute la nuit a veiller....Le froid qui regnait a l'exterieur etait un vrai froid de fevrier a Madrid...
Et nous veillames pour rien...Il ne se passait rien, et personne ne faisait appel a nous.
Apres que le roi eut pris la parole pour dire les sottises que l'on sait, a minuit, nous comprimes que tout etait fini, et la tension commenca a monter, dans nos rangs et dans la rue.
A l'aube, nous nous approchames de la rue Solferino, barree par la police . Les officiels arrivaient, et nous passames de l'autre cote de la rue, pour crier, les insulter, et chanter des hymnes. Puis des autobus peints en blanc arriverent, emmenerent les gardes civils, et, dans une voiture officielle, le colonel Antonio Tejero.
Et je rentrai chez moi, a 10h du matin, apres une nuit froide, et triste......comme Fonseca, triste et seul...
Ma pauvre epouse avait aussi attendu toute la nuit, esperant que rien ne m'etait arrive !!!
Tant d'injustices, Tant d'espoir, tant de deception !! J'ai connu aussi une fin de putch, et pour nous, c'etait la fin de notre monde.
Et j'ai vecu aussi, a la television, en fevrier 1981, ce putch la. Je me souviens avoir vu les deputes accroupis derriere leurs fauteuils, et c'etait un spectacle rejouissant ....
ALBERTO TORRESANO.- JEFE LOCAL DE MADRID.-
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